Epysandre avait fait en sorte de se retrouver seule. Parmi tous les lieux d'Hollow Crypt, il en était un si banal, si commun, passant si innaperçu dans le paysage du vilage que la jeune adolescente avait résolu d'en faire le souffre-douleur de son envie d'isolement: les champs qui bordaient le hameau, comme un désert de hautes herbes s'étendant à l'infini.
Aucune obligation ne la liait présentement à l'activité sociale de son lieu de résidence. L'albinos avait prit soin toutefois de changer de tenue, revêtissant celle qu'elle préférait porter lorsqu'elle désirait faire abstraction de sa vie de tous les jours. Troquant sa robe contre un large pantalon en toile bouffant, de hautes bottes de cavalier et une ample chemise ouverte sur son torse, à peine retenue par une paire de bretelles lâches, elle avait également relevé ses cheveux lunaires en une queue de cheval négligée nouée à l'aide d'un ruban élégant mais indéniablement empreint d'une forme de virilité rappelant celle des nobles du XVIII siècle.
Car oui, Epysandre aimait jouer sur l'ambiguité de sa physionomie pour en faire ressortir les caractères masculins, au point de se bander la poitrine. Et une fois de plus, elle s'en amusait, seule. Curieusement, son aspect de jeune garçon la rajeunissait de façon étrange, et elle semblait ainsi tout juste entrée dans l'adolescence. Ce qui ne lui déplaisait pas le moins du monde.
L'albinos parcourut l'immensité végétale d'un regard trouble, puis marcha très longuement en solitaire dans les champs, sans d'autre but que l'allègement de son esprit. Elle courut parfois, entraînant la souplesse naturelle de son corps svelte, et esquissa même quelques figures d'escrime avec une long bâton qu'elle avait trouvé au sol. Lorsqu'elle fut à bout de souffle, l'après-midi touchait à sa fin. Elle s'allongea alors dans l'herbe, et finit par disparaître au regard de tous.
Alors, reposée, elle ferma malgré elle lentement ses yeux grenat.
Aucune obligation ne la liait présentement à l'activité sociale de son lieu de résidence. L'albinos avait prit soin toutefois de changer de tenue, revêtissant celle qu'elle préférait porter lorsqu'elle désirait faire abstraction de sa vie de tous les jours. Troquant sa robe contre un large pantalon en toile bouffant, de hautes bottes de cavalier et une ample chemise ouverte sur son torse, à peine retenue par une paire de bretelles lâches, elle avait également relevé ses cheveux lunaires en une queue de cheval négligée nouée à l'aide d'un ruban élégant mais indéniablement empreint d'une forme de virilité rappelant celle des nobles du XVIII siècle.
Car oui, Epysandre aimait jouer sur l'ambiguité de sa physionomie pour en faire ressortir les caractères masculins, au point de se bander la poitrine. Et une fois de plus, elle s'en amusait, seule. Curieusement, son aspect de jeune garçon la rajeunissait de façon étrange, et elle semblait ainsi tout juste entrée dans l'adolescence. Ce qui ne lui déplaisait pas le moins du monde.
L'albinos parcourut l'immensité végétale d'un regard trouble, puis marcha très longuement en solitaire dans les champs, sans d'autre but que l'allègement de son esprit. Elle courut parfois, entraînant la souplesse naturelle de son corps svelte, et esquissa même quelques figures d'escrime avec une long bâton qu'elle avait trouvé au sol. Lorsqu'elle fut à bout de souffle, l'après-midi touchait à sa fin. Elle s'allongea alors dans l'herbe, et finit par disparaître au regard de tous.
Alors, reposée, elle ferma malgré elle lentement ses yeux grenat.